PacifiquesRelations

من أجل عـصر جديد للشعوب العربية . عصر العزة و الكرامة بعد عقود من الخنوع و الاستكانة لعدو خارجي و و قريب يستهين بكرامة الانسان العربي

Lundi 13 décembre 2010 à 20:00

 

Dr. Zeinab Abdel Aziz

 Déclaration Nostra Aetate Et Les Relations De L'eglise Avec L'islam:
Dr Zeinab Abdel Aziz , Professeur émérite de Civilisation Française, Universités Al-Azhar et Menoufeyya, le Caire, Egypte. * Auteur d'une vingtaine d'ouvrages sur l'attitude de l'Occident envers l'Islam, dont : Assiègement et élimination, L'évangélisation du monde, Une croisade en toutes lettres, Le Grand Marchandage: des Manuscrits de Qumran à Vatican II; et d'une Traduction du sens des Versets du Qur'ân. * Artiste peintre (50 expositions personnelles en Egypte et à l'étranger). * Membre à : l'Union des Ecrivains égyptiens, et au Syndicat des artistes plasticiens.


La Déclaration Nostra Aetate Et Les Relations De L'eglise Avec L'islam

A la suite du fameux discours de Benoît XVI, à Ratisbonne, dans lequel il blasphéma carrément et intentionnellement l'Islam, la déclaration du Concile Vatican II, intitulée Nostra aetate (1965), a été brandit à la une, un peu partout, à commencer par le Vatican lui-même, pour calmer les tentions, de part et d'autre, et pour prouver le " respect " que voue le Vatican à l'égard des musulmans!

http://pacifiquesrelations.cowblog.fr/images/Christianism/jesusmarie.jpg
En fait, peu nombreux sont ceux qui connaissent le texte de cette déclaration, surtout la partie concernant l'Islam. C'est pourquoi il nous a semblé opportun de placer ce texte à la lumière, de le voir de près, afin de mettre en plein jour l'attitude double face des tenants de l'église catholique apostolique et romane… La Déclaration en soi s'étend sur quatre pages, le troisième décret, concernant les musulmans, comprend deux paragraphes, répartis en dix-neuf lignes, comme suit :

La religion musulmane :

3 – L'Eglise regarde aussi avec estime les musulmans, qui adorent le Dieu Un, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes. Ils cherchent à se soumettre de toute leur âme aux décrets de Dieu, même s'ils sont cachés, comme s'est soumis à Dieu Abraham, auquel la foi musulmane se réfère volontiers. Bien qu'ils ne reconnaissent pas Jésus comme Dieu, ils le vénèrent comme prophète ; ils honorent sa mère virginale, Marie, et parfois même l'invoquent avec piété. De plus, ils attendent le jour du jugement, où Dieu rétribuera tous les hommes ressuscités. Aussi ont-ils en estime la vie morale et rendent-ils un culte à Dieu, surtout par la prière, l'aumône et le jeûne.
Si, au cours des siècles, de nombreuses dissensions et inimitiés se sont manifestées entre les chrétiens et le musulmans, le Concile les exhorte tous à oublier le passé et à s'efforcer sincèrement à la compréhension mutuelle, ainsi qu'à protéger et à promouvoir ensemble, pour tous les hommes, la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté (p. 29).

Nul n'ignore que le Concile Vatican II constitue l'événement le plus important de la vie de l'église au XXe siècle. Contrairement à tous les conciles précédents, convoqués pour faire face à de sérieux problèmes, représentant de vrais dangers pour le statut même de l'Eglise, puisqu'ils étaient des menaces théologiques venant de l'intérieur ou de l'extérieur, ce Concilehttp://pacifiquesrelations.cowblog.fr/images/Christianism/Marie.jpg Vatican II est considéré comme le premier concile offensif dans l'histoire de l'Eglise, puisqu'il décida la christianisation du monde d'une façon irrévocable. Parmi les quinze documents décrétés de 1964 à 1965, l'avant dernier en date est celui qui nous intéresse ici, le : "Nostra aetate", signé le 28/10/1965. Le texte final et les procès verbaux se trouvent dans le livre édité sous le titre de : Vatican II, les relations de l'église avec les religions non chrétiennes, aux éditions du Cerf, en 1966, et fait parti des textes vaticanais Unam Sanctam, N° 61. Le livre de 335 pages, est divisé en trois parties, plus les annexes. La partie concernant les musulmans occupe les pages de 200 à 236. Elle est rédigée par le père Robert Caspar, professeur de théologie musulmane à l'Institut pontifical d'études arabes, à Rome, consulteur du Secrétariat pour les non chrétiens. Pendant le Concile, il était membre de la sous-commission pour l'Islam
.

En lisant ces 36 pages concernant l'élaboration du texte, on ne peut éliminer un certain dégoût par rapport à ce parti pris obstiné, pour ne pas dire malhonnête, des révérends pères, qui s'ingénièrent à éliminer l'Islam en tant que Religion monothéiste, venant rectifier les déviations commises dans les deux Révélations précédentes. Le père Caspar commence par souligner l'atmosphère générale dans laquelle se déroulaient les sessions : "il faut d'abord reconnaître, dit-il, que les religions non chrétiennes tiennent une place infime dans les préoccupations des évêques et des organismes consultés (…) les évêques des pays de mission parlent longuement des problèmes missionnaires, peu des religions non chrétiennes en tant que religions, et presque pas de l'Islam. On est un peu surpris de constater le silence total des Eglises orientales sur ce sujet, auquel elles sont affrontées quotidiennement ", (p. 201, 202). Il est triste de voir que la seule obstination de ces respectables pères est s'occuper de s'occuper de l'évangélisation du monde, malgré l'écriteau ébranlé si haut annonçant la liberté de conscience ou de confession !

D'un autre coté, inutile d'ouvrir des parenthèses pour souligner le parti pris nauséabond de ces révérends pères, et surtout l'attitude de ceux qui représentent les Eglises orientales, i-e. : les minorités chrétiennes vivant parmi les musulmans et leur manque de probité à l'égard du pays qui les héberge, le texte est assez clair…

Le père Caspar commence par résumer les différents points de vue dégagés des premières discussions, qu'il ramène à deux principales idées à prendre en considération : " L'Islam est une erreur absolue qu'il faut réfuter, un danger pour l'Eglise qu'il faut combattre. La seconde, reconnaît dans l'Islam des lumières de vérités et des analogies avec le Christianisme qu'il faut développer", (p. 202) (c'est nous qui soulignons le long de texte). C'est le patriarche Maximos IV qui fit remarquer : "qu'on ne pouvait parler des juifs sans parler des autres religions, et surtout l'Islam" (p. 203). Il serait peut-être utile de rappeler, ici, qu'une des principales raisons pour la convocation de ce Concile était les déroutantes concessions présentées aux juifs ou imposées par eux, même au détriment des textes sacrés, et comment les faire avaler par les adeptes ! Bref, c'est au cours de l'intersession de 1964 que les premières initiatives concernant l'Islam furent prises, pour introduire dans les textes un paragraphe sur les musulmans.
http://pacifiquesrelations.cowblog.fr/images/Christianism/meremariebebek0858284.jpg
Un texte préliminaire comprenait la phrase suivante : "Ne sont pas non plus étrangers à la Révélations faite aux Pères les fils d'Ismaël qui, reconnaissant Abraham pour père, croient au Dieu d'Abraham". Une note devait préciser que ces "fils d'Ismaël" étaient les musulmans… Mais le vote sur le texte contenant le passage sur les "fils d'Ismaël" rencontra une forte opposition. Et le père Caspar d'expliquer : "Que s'était-il passé ? De l'examen des modi, il ressort que le texte proposé, malgré sa modération ( "ne sont pas étrangers à la Révélation faite aux Pères" ), pouvait faire préjuger de la solution de questions difficiles et fort débattues, comme la filiation historique des Arabes à partir d'Ismaël, et surtout le rattachement de l'Islam à la Révélation biblique" (p. 205).

Après de longs débats, votes, et rejets, le père Caspar démontre que le texte original de quelque lignes, consacré aux musulmans, fut considérablement augmenté : "il dégage les traits majeurs du culte musulman et invite à l'oubli des dissensions du passé, au dialogue et à la collaboration entre chrétiens et musulmans pour le bien commun de l'humanité" (p. 206). Il fut voté par 1910 placet et 189 non placet.

Dans la deuxième partie de son texte, le père parle de la place de l'Islam dans l'histoire du salut, et, chemin faisant, dit comment la Déclaration insère l'Islam entre les grandes religions asiatiques, qui sont nées sans contact avec le Christianisme (…) La Déclaration ne dit rien du statut religieux de l'Islam par rapport à la révélation judéo-chrétienne (…) Nous avons dit que le Concile avait rejeté une première formulation qui suggérait, quoique discrètement, un lien entre la "Révélation faite aux père" et l'Islam (p. 213 ). Evitant de prendre position sur cette question, le texte situe l'Islam au premier rang des religions monothéistes non judéo-chrétiennes. Et le gentil père d'ajouter : "Il importe de bien voir ce que le Concile veut dire, ce qu'il ne veut pas dire et pour quelles raisons il le fait" !... ( id. ).

Dans la seconde division de son texte (la partie B), le père Caspar parle du monothéisme musulman et se lance dans une sorte d'explication de texte, du choix des termes, pour le texte final de la Déclaration. Il est décevant et révoltant à la fois de voir comment chaque mot est choisi avec suspicion et parcimonie, comment le choix des attributs de Dieu a été fait avec malice et hypocrisie : " Ainsi, le Concile a décrit le Dieu de l'Islam en choisissant des traits essentiels à la foi musulmane et analogues à ceux du Dieu du Christianisme. D'autres traits auraient pu accuser les différences au lieu des analogies " (p. 219).

Poursuivant son explication de texte, le père Caspar attire l'attention sur le fait que la Déclaration "situe Abraham, non pas comme ancêtre généalogique des arabes musulmans, mais comme type et modèle de la foi musulmane pour sa soumission à la volonté de Dieu " (p. 221).

Si le lecteur récapitule le texte de cette Déclaration, qu'il peut relire à la première page de cet article, il notera bien les points suivants :
• Le mot " Islam " ne figure point dans ce texte !
• L'Eglise regarde aussi les musulmans "avec estime" … : elle ne les reconnaît pas en tant http://pacifiquesrelations.cowblog.fr/images/DoAa/Personnel/-copie-3.jpgqu'adeptes de la troisième et dernière Révélation monothéiste, elle les regarde, entre tant d'autres objets existants sur terre, il est vrai, avec estime !
• Le Dieu que les musulmans adorent "a parlé aux hommes", c'est-à-dire qu'il n'a pas parlé, tout particulièrement, au prophète Mohammad !
• L'obstination préméditée à éloigner la filiation historique des Arabes à partir d'Ismaël ! On ne peut s'empêcher de demander ici : est-ce que le texte de l'Ancien Testament a disparu de sur terre, c'est pourquoi les pauvres pères, réunis pour la formulation de cette déclaration, ne connaissent pas l'histoire du Christianisme, son rapport et ses liens de parenté avec l'Islam et les musulmans ?! Et pourtant, c'est de l'Histoire vécue, prouvée en toutes lettres dans les documents et les références !
• La foi musulmane "se réfère volontiers à Abraham"… se réfère et n'en découle pas directement ! C'est vraiment honteux de voir se maintenir cette obstination sans vergogne !
• Le ridicule acharnement pour éloigner le rattachement de l'Islam à la Révélation biblique, malgré toutes les allusions qui se trouvent encore dans la Bible, Ancien et Nouveau Testaments même après les innombrables changements et rectifications, pour ne pas dire contrefaçons, que prouve magistralement Joseph Wheless dans l'ouvrage qui a pour titre : " Forgery in Christianity, et c'est un juriste qui parle !
• La grande fraude historique d'insérer l'Islam parmi les grandes religions asiatiques qui sont nées sans contact avec le Christianisme ! La fraude est tellement flagrante aux yeux de quiconque connaît un tout petit peu d'histoire qu'il est inutile de commenter… Si ces pauvres pères ne savent pas la différence géographique qu'il y a entre l'Asie, l'Arabie ou la Palestine, à quoi peut-on s'attendre de leur part ?!

Il est choquant et décevant à la fois de voir la ténacité avec laquelle ces révérends pères s'obstinent à frauder, à dénaturer les faits historiques, et surtout à se baser sur ces fraudes pour porter des jugements, prescrire des comportements, ou imposer des résolutions ! De même, il est étonnant de les voir s'accorder pour dire que les musulmans " ont en estime la vie morale " ! S'ils s'étaient enquéris sur le vrai contenu du Qur'ân, ils auraient eu comme réponse cette fameuse thèse de Doctorat, de 770 pages, soutenue à la Sorbonne en 1951, présentée par M. A. Draz, ayant pour titre: La Morale du Coran. (Nous maintenant l'orthographe distordue du mot Coran tel qu'il figure sur le titre). C'est pour dire à quel point la Morale fait non seulement partie intégrante du Qur'ân, mais qu'elle est un de ses principaux pivots qui englobe et règlemente la vie de chaque musulman dans tous les domaines, même dans celui de la guerre : à savoir, le musulman n'a pas le droit de commencer une attaque ; répondre, oui, et au même degré de l'attaque, pas plus. Les textes sont là pour celui qui veut voir clair, sans distorsion. Il est donc ridicule de lire que les musulmans prennent la morale en estime !

Quant aux " dissensions et inimitiés " qui se sont élevées entre chrétiens et musulmans, il est prouvé dans les sources des auteurs chrétiens, que l'Islam a été combattu, dès ses primes débuts, comme étant une des " hérésies " qui refusaient la déification de Jésus. Dhttp://pacifiquesrelations.cowblog.fr/images/DoAa/prieremusulman.jpgés les premiers jours, l'Islam a été dépeint par les auteurs chrétiens sous des traits grossiers, critiques, qui le noircissent outrancièrement. Jean Damascène, dans la première moitié du VIIIe. siècle, assimilait déjà l'Islam à un mouvement hérétique très proche de l'arianisme. Au milieu du siècle suivant, la Chronologie de Théophane dit " qu'en l'année 622 était mort un faux prophète issu de la famille d'Ismaël " (Philippe Sénac, l'Image de l'autre, p. 30). Et à la page 97 d'ajouter : " Le prophète de l'Islam ne sera désormais évoqué qu'en référence avec l'Antéchrist. Au milieu du XIIe. siècle déjà, saint Bernard prêchant la deuxième croisade avait souligné que l'heure de l'avènement de l'Antéchrist était proche et que les Sarrasins (i-e. les Musulmans) qui menaçaient Jérusalem n'étaient autres que les armées du prince des ténèbres assemblées pour le combat final ". C'est bien triste, hélas, de voir les "saints" tomber dans la fraude et la falsification de l'histoire, il n'est pas le seul, ce père Bernard, mais le plus triste est que ces fraudes continuent encore et avec plus de persistance et de rage!

Est-il lieu d'ajouter, comme le dit justement le père Caspar (p. 209), après avoir passé en revu les hostilités et les controverses apologétiques, que "durant les deux derniers siècles, l'Occident chrétien passe à l'offensive (de laquelle il ne s'était jamais démentie, ajoutons-nous) et occupe la plupart des pays musulmans, sous forme de colonisation directe ou de protectorat (…) Les chrétiens d'Orient, vivant en symbiose au moins partielle avec les musulmans, se révèlent incapables de saisir ce qui fait l'essence et la grandeur de l'Islam : la transcendance du Dieu unique. Dans l'Occident chrétien, ce fut bien pire. Pendant des siècles, on se contenta de colporter sur l'Islam et son fondateur les légendes les plus absurdes, sans même se donner la peine de se renseigner sur leur doctrine ". Inutile d'ajouter que même le cher pape Benoît XVI, malgré toute sa carrière d'érudit, n'est pas arrivé à saisir la grandeur de la transcendance du Dieu unique de l'Islam et trouve qu'elle ne s'accorde pas avec la raison et la logique !!!

Là on ne peut que se demander pourquoi fomenter et maintenir tant de haine à l'égard de l'Islam et des musulmans? Pourquoi cette attitude double face, surtout lorsqu'on la compare avec les concessions vaticanaises à l'égard des Juifs ? Et que dire du fait d'insister avec un tel acharnement à éliminer l'Islam en tant que Religion monothéiste? Et pourtant l'Histoire est si simple, si claire, malgré les contrefaçons.

Si nous faisons table rase de tous les détails, en survolant les siècles, pour présenter l'histoire du monothéisme, en quelques mots, nous trouverons que : Le monothéisme a été Révélé au prophète Moïse, puis les juifs reprirent le veau et tuèrent les prophètes. Jésus, le prophète, reçut la deuxième Révélation tout en précisant qu'il na été envoyé que pour les brebis perdues de la maison d'Israël (Mt. 15 : 24). Au début du quatrième siècle, en 325, les tenants de l'Eglise catholique déifièrent Jésus, puis formèrent le dogme de la Trinité et l'imposèrent, nonobstant textes et vérités historiques, tombant ainsi dans le polythéisme. C'est pourquoi eut lieu la troisième et dernière Révélation au prophète Muhammad. Sa mission étant de ramener les brebis perdues des deux révélations précédentes, et toute l'humanité, vers le droit chemin du vrai Monothéisme, du Dieu Un. C'est ce qui est clairement dit dans l'attestation de foi islamique : " Il n'y a de dieu que Dieu ", point de personne déifié, point de Trinité. C'est là qu'est mise en évidence toute la transcendance du Dieu Un, du Dieu Unique, du Dieu auquel rien ne Lui ressemble.

Contrairement à ce que dit la fameuse déclaration vaticane sur les décrets cachés de l'Islam, la clarté des prescriptions divines islamiques, scrupuleusement gardées intactes, revient au fait qu'il n'y a point d' "alchimie" imposée par un obscurantisme quelconque, point de messianisme, point d'histoire "organisée", remaniée, réajustée ou manipulée, point de messie, de médiateur ou de médiation ourdie, point de rédempteur ou de rédemption inventée de toute pièce ! Rien de toutes ces machinations ecclésiastiques. Rien qu'un simple choix à faire entre le bien et le mal, entre le licite et l'illicite, entre un chemin de rectitude, nettement prescrit, et une tortuosité louvoyante. Un choix perpétuel que doit faire chacun des êtres humains, et qui le place tout seul, face à son Créateur, n'ayant que ses propres actions, délibérément choisies, pour passer son examen du Jugement Dernier. Tel est l'Islam.
http://pacifiquesrelations.cowblog.fr/images/Christianism/prierechretienne.gif
Cette simple clarté des prescriptions divines islamiques, cet humanisme profond et équitable, fit qu'en douze ans, de 633 à 645, la Mésopotamie, la Palestine, la Syrie et l'Egypte ont connu la délivrance des persécutions fanatiques, grâce à l'Islam et grâce aux musulmans. C'est ce qui confirme et donne crédit au phénomène de l'expansion de l'Islam, qui demeure un des faits les plus marquants et les plus constants de l'histoire du monde, depuis le premier tiers du VIIe siècle jusqu'à nos jours.

De même, si nous passons aussi brièvement à l'histoire des textes sacrés, que verrons-nous ? Les textes Hébraïques ont été brûlés avec le Temple, cinq siècles av. J.-C., puis c'est le prophète Ezra qui les a écrits de mémoire, deux ou trois siècles plus tard. Leur rédaction finale n'eut lieu qu'au dixième siècle ap. J.-C. ! Les textes du Nouveau Testament ont été rédigés dans la deuxième moitié du deuxième siècle, par des auteurs inconnus et non par les noms sous lesquels ils sont connus. C'est le fameux saint Jérôme qui fit le choix parmi plus d'une cinquantaine d'évangiles. La lettre/préface qu'il adresse au pape Damase, qui lui a demandé de faire ce travail, est fort révélatrice sur toutes les manipulations qui eurent lieu dans ce Nouveau Testament (cf. éd. Bénédictine, 1693). D'ailleurs ce n'est pas sans raison que dans les années 1970, l'Encyclopédie Britannique parlait de 150.000 contradictions, non-concordances et fautes de traduction. Chiffre qui a été doublé par les nouvelles recherches effectuées sur ces textes. En fait, il n'existe aucun document original ni dans la langue de Jésus, ni de son époque : ce sont toutes des traductions copiées sur des copies copiées et recopiées. A quoi il faut ajouter le remaniement des textes et des dogmes, d'un Concile à l'autre, ou d'une édition à l'autre. Par contre, il est partout reconnu et prouvé que le texte du Qur'ân est le seul texte sacré qui soit gardé intact depuis sa Révélation jusqu'à nos jours, et le restera jusqu'à la fin des temps...

Bien avant le siècle des Lumières, en un temps où presque personne ne savait encore ce qui se passait dans les coulisses de cette institution ecclésiastique, le Qur'ân dénie la crucifixion de Jésus, dénie la déification de Jésus, réfute la Trinité, et signale toutes sortes de manipulations des textes. Ce qui a été clairement prouvé, surtout le long du vingtième siècle, et bien avant… De sorte que ces connaissances devinrent matières de dictionnaires, même scolaires, comme le petit Larousse. Et c'est justement ces vérités là qui suscitent cette sourde haine des tenants de l'Eglise. Nous citons donc à titre d'exemples :
• Et en raison de leurs dires : "C'est nous qui avons tué le Messie, Jésus fils de Marie, le Messager d'Allah". Ils ne l'ont point tué, et ils ne l'ont point crucifié, mais il leur sembla. Certes, ceux qui divergèrent à son sujet doutent de cela : ils n'en ont aucune connaissance, sauf que de suivre la conjecture. En toute certitude, ils ne l'ont point tué (Al-Nissâ, 157).
• O gens du Livre, n'exagérez pas dans votre religion et ne dites sur Allah que la Véritéhttp://pacifiquesrelations.cowblog.fr/images/Christianism/priereassise.jpg Le Messie, Jésus fils de Marie, n'est que le Messager d'Allah et Sa Parole, qu'Il Projeta à Marie, et un esprit de Sa Création. Croyez donc en Allah et en Ses Messagers. Ne dites point : "Trois". Finissez-en, c'est meilleur pour vous. Certes, Allah est un Dieu Unique. Gloire à Lui qu'Il Ait un fils ! (…) (Al-Nissâ, 171).
• Ne confondez pas le Vrai avec le faux, et ne taisez pas la Vérité alors que vous savez (Al-Baqara, 42).
• Alors ceux qui ont été injustes falsifièrent des paroles, autres que ce qui leur a été dit. Alors Nous Fîmes Descendre sur ceux qui ont été injustes, un supplice du ciel, en raison de ce qu'ils pervertissaient (Al-Baqara, 59).
• Vous attendez-vous donc à ce qu'ils vous croient, alors qu'un groupe d'entre eux : ils entendaient les paroles d'Allah puis les falsifiaient après les avoir raisonnées, en le sachant ? (Al-Baqara, 75)
A noter que partout, dans le Qur'ân, Jésus est appelé : " Jésus fils de Marie " pour réfuter cette hérésie qui fait de lui " un fils de Dieu " ou un Dieu !

Là on ne peut que se demander avec amertume : deux milles ans d'histoire sanglante et de guerres acharnées, pour s'imposer avec une telle tyrannie, n'ont-ils pas suffit à l'Eglise Vaticane pour comprendre qu'elle n'est pas sur le droit chemin ?! Au lieu de s'ingénier à calfater fraudes, contrefaçons et falsifications, pour évangéliser le monde, pour christianiser le monde, surtout après tout ce que les nouveaux travaux de recherches ont mis en plein jours, d'où les quelques bribes de données citées dans cet article, n'est-il pas plus humain et plus logique de laisser les gens en paix, et de se consacrer à éliminer tous les maux de la terre, toutes ces épidémies, toutes ces famines, toutes ces ruines, et tous ces drames naturels ou provoqués, qui menacent la Vie sur Terre, sans forcément la christianiser ?! Les milliards de dollars inutilement ou bêtement dépensés pour l'évangélisation du monde, aideraient énormément à alléger ou à améliorer le triste sort qui nous attend à tous ...

En terminant, nous reprenons cette méchante et injuste phrase, mais combien révélatrice, qualifiant l'Islam de " terreur absolue qu'il faut réfuter, un danger pour l'Eglise qu'il faut combattre ", pour demander à cette fameuse institution vaticane, vraiment et honnêtement, laquelle des deux Religions est une terreur absolue pour la terre, un danger qu'il faut combattre : Ce Christianisme vaticanais, obstiné, inventé de toutes pièces à travers les Conciles le long des âges, ou l'Islam, que vous n'avez même pas daigné prononcer ou écrire le nom, et que vous ne cessez de combattre avec une fureur et un manque de probité sans pareils ?!

(Remarque : les Versets du Qur'ân sont de tirés de notre traduction, publiée en 2002)

 

Dimanche 12 décembre 2010 à 18:30




L'une des vérités fondamentales établies par les textes sacrés est que nul ne peut être forcé d’embrasser l’islam.  Il est du devoir des musulmans d’expliquer aux non-musulmans pourquoi l’islam est la vérité, afin que la bonne voie soit distincte de l’erreur.  Ensuite, quiconque souhaite embrasser l’islam est libre de le faire, et quiconque souhaite continuer sur la voie de l’incroyance est aussi libre de le faire.  Nul ne devrait jamais être menacé ni lésé de quelque façon que ce soit s’il refuse de devenir musulman.

Parmi les textes très clairs à cet égard, nous retrouvons les suivants.  Dieu dit, dans le Coran :

« Nulle contrainte en religion.  La bonne voie est désormais distincte de l’erreur.  Celui qui rejette les fausses divinités et croit en Dieu a saisi l’anse la plus solide, qui ne se brisera jamais.  Dieu entend tout,  et Il est Omniscient. » (Coran 2:256)

Dieu dit également :

« Si ton Seigneur l’avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre auraient cru.  Contraindrais-tu les gens à devenir croyants, (ô Mohammed)? » (Coran 10:99)

Dieu dit encore :

« Et s’ils argumentent avec toi, (ô Mohammed), dis : « Je me suis entièrement soumis à Dieu, (de même que) ceux qui me suivent. »  Et dis à ceux qui ont reçu le Livre, ainsi qu’aux illettrés : « Vous êtes-vous (également) soumis? »  S’ils se soumettent (en devenant musulmans), alors ils sont réellement bien guidés.  Mais s’ils se détournent, alors il ne t’incombe que de (leur) transmettre le message.  Et Dieu voit parfaitement ce que font Ses serviteurs. » (Coran 3:20)http://pacifiquesrelations.cowblog.fr/images/photosQuran/HolyQuran1gif.jpg

Et Il dit encore :

« Il n’incombe au messager que de transmettre (le message). » (Coran 5:99)

Il est important de souligner que ces deux derniers versets furent révélés à Médine.  Cela revêt une importance particulière dans la mesure où cela démontre qu’ils ne s’adressaient pas aux musulmans alors qu’ils étaient encore à la Mecque et donc, en position de faiblesse et d’infériorité.

Certains se demandent peut-être : si l’islam encourage vraiment une telle approche, qu’en est-il de tout ce qu’on entend à propos du jihad?  Comment expliquer la guerre que menèrent le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) et ses compagnons contre les païens?  La réponse est que si le jihad, en islam, peut être mené pour un certain nombre de raisons, forcer les gens à devenir musulmans n’est pas l’une d’elles.  Prêcher l’islam ne peut se faire que de façon pacifique, en expliquant le message, tant par écrit qu’oralement.  Forcer les gens à devenir musulmans en leur mettant une épée sous la gorge, cela n’a tout simplement pas sa place, en islam.

Dans sa lettre au gouverneur romain Héraclius, le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) écrivit :

« Je vous invite à embrasser l’islam.  Si vous le faites, vous serez en sécurité et Dieu vous récompensera doublement.  Mais si vous vous détournez, vous porterez le fardeau des péchés de vos sujets qui vous auront suivi. » (Sahih al-Boukhari, Sahih Mouslim)

Une fois que les gens ont entendu le message sans obstacle et sans altération et qu’ils en ont compris l’essence, alors le musulman a accompli son devoir.  Ceux qui souhaitent croire sont libres de le faire et ceux qui préfèrent ne pas croire sont libres de le faire également.

Même lorsque les musulmans sont forcés de combattre et qu’ils conquièrent un pays, leur devoir est alors d’établir la loi de Dieu dans ce pays, de même que la justice pour tous, musulmans et non-musulmans.  Forcer les sujets à accepter l’islam contre leur gré ne fait pas partie des droits qui leur sont reconnus par l’islam.  Les non-musulmans vivant sous un gouvernement musulman ont le droit de garder leur religion et de la pratiquer comme bon leur semble.  Cependant, ils se doivent de respecter les lois du pays.http://pacifiquesrelations.cowblog.fr/images/IslamSlogan/cami.jpg

Si l’objectif du jihad avait été de forcer les Infidels (كافر kāfir ) à embrasser l’islam, le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) n’aurait jamais ordonné aux musulmans de cesser les hostilités si l’ennemi fléchissait.  Il n’aurait pas, non plus, strictement interdit de tuer femmes et enfants.  Et c’est pourtant exactement ce qu’il fit.

Une fois, au cours d’une bataille, le Prophète vit des gens attroupés.  Il envoya un homme voir ce qui se passait.  L’homme revint et dit : « Ils sont attroupés autour d’une femme qui vient d’être tuée. »  Alors le Prophète dit :

« Jamais elle n’aurait dû être attaquée! »  Comme c’était Khalid ibn al-Walid qui dirigeait l’armée sur le terrain, il lui envoya un homme (en disant à cet homme) : « Dis à Khalid de ne pas tuer de femmes ni d’ouvriers. »  (Sounan Abou Daoud)

http://pacifiquesrelations.cowblog.fr/images/IslamSlogan/13.jpgAinsi, même au cœur du combat contre les forces ennemies, les seuls pouvant être attaqués sont ceux participant au combat.

Si l’objectif du jihad était de forcer les mécréants à embrasser l’islam, les califes bien-guidés n’auraient pas interdit de tuer les prêtres et les moines qui refusaient de participer aux combats.  Et c’est pourtant ce qu’ils firent.  Lorsque le premier calife, Abou Bakr, envoya une armée en Syrie pour combattre les brutales légions romaines, il prit la peine d’aller les encourager avant leur départ.  Il dit : « Vous y trouverez certainement un groupe de personnes qui ont dédié leur vie à l’adoration de Dieu [i.e. des moines]; laissez-les à leurs occupations. »

Samedi 11 décembre 2010 à 21:14


Ceux qui maintiennent que la vérité est relative et que toutes les croyances sont acceptables estiment qu’il est impossible de dire que telle ou telle croyance est fausse, car pour eux, la religion demeure une croyance purement individuelle.  La fausseté de cet argument est tellement évidente qu’il n’est nul besoin de se perdre en détails pour la prouver.  Si une religion présente Jésus comme un faux prophète, qu’une autre maintient qu’il est Dieu en personne et qu’une troisième affirme qu’il était un humain spécialement choisi par Dieu pour en faire un prophète, comment peuvent-elles toutes être vraies?  Forcément, une seule de ces trois descriptions s’applique à Jésus (que la paix soit sur lui).  Et comme une seule de ces affirmations peut être considérée comme vraie, si nous pouvons l’établir clairement alors les deux autres doivent, en toute logique, être considérées comme fausses.

Cela ne signifie pas, cependant, qu’une personne n’a pas le droit de croire en ce qu’elle veut, car Dieu a accordé à tous les humains ce droit fondamental.  Mais en même temps, cela ne veut pas dire, à l’autre extrême, que toute croyance est acceptable et qu’on ne doit pas former de jugement sur les croyances.  Aussi, le fait de laisser une personne libre de croire ce qu’elle veut ne signifie pas nécessairement qu’on lui donne le droit de pratiquer ouvertement ses croyances ou d’en faire l’apologie, car les lois en vigueur dans chaque société prennent en considération l’effet des actions individuelles au niveau, beaucoup plus large, de la société en général et des règles strictes sont édictées pour favoriser le bien commun et ne pas nuire à la société dans son ensemble.

http://pacifiquesrelations.cowblog.fr/images/DoAa/-copie-2.jpg
Tout ce dont nous avons discuté jusqu’ici nous permet de conclure, sans équivoque, que soit toutes les religions pratiquées aujourd’hui dans le monde sont fausses, soit il existe parmi elles une seule religion qui constitue la Vérité; car même si plusieurs religions contiennent des similitudes, elles possèdent aussi des différences fondamentales irréconciliables.
Si nous disions qu’aucune des religions présentes aujourd’hui dans le monde n’est vraie, cela reviendrait à dire que Dieu est injuste car Il nous aurait laissés errer, sur terre, dans le péché et la transgression sans nous indiquer la bonne manière de faire les choses.  Voilà qui est impossible de la part d’un Dieu sage et juste.  Par conséquent, la seule conclusion logique est qu’il existe réellement aujourd’hui une seule et unique religion véridique, qui est là pour nous guider dans toutes les sphères de la vie, ce qui englobe le domaine religieux, les considérations morales, le développement harmonieux de la société et l’épanouissement personnel des individus.http://pacifiquesrelations.cowblog.fr/images/IslamSlogan/-copie-5.jpg
Comment savoir quelle est cette unique religion véridique?  Il est du devoir de chaque être humain de faire cette recherche.  Les humains ont été crées pour réaliser un objectif supérieur, pas seulement pour manger, dormir, se procurer leurs moyens de subsistance et assouvir leurs désirs.  Pour réaliser cette destinée, encore faut-il savoir quelle est le véritable objectif de notre existence, ce que seule une quête sincère peut nous révéler.  Si l’on croit que Dieu existe et qu’Il n’a certainement pas permis aux humains d’errer éperdument dans l’égarement, alors il faut partir en quête de la religion et du mode de vie que Dieu a révélés aux hommes.  Cette religion ne doit pas être cachée ni difficile à trouver ou à comprendre, car ce serait contraire au but recherché.   De plus, comme nous avons mentionné que toute chose tend vers une seule vérité absolue, son message doit être le même jusqu’à la fin des temps.  Enfin, elle ne doit contenir aucune fausseté ni contradiction, car la fausseté et la contradiction ne serait-ce que dans une sphère de la religion suscite le doute quant à l’intégrité de ses textes et démontre la fausseté de la religion tout entière.http://pacifiquesrelations.cowblog.fr/images/Christianism/alhakk.jpg
À part l’islam, aucune autre religion ne remplit les conditions susmentionnées.  L’islam est la religion qui est en parfait accord avec la nature humaine et celle prêchée par tous les prophètes depuis l’aube de l’humanité. D’autres religions présentes aujourd’hui, comme le christianisme et le judaïsme, sont des vestiges de la religion révélée et pratiquée, à leur époque, par tous les prophètes, c’est-à-dire l’islam.  Avec le temps, toutefois, les enseignements d’origine ont été soit altérés soit perdus, et ce qui reste aujourd’hui de ces religions est un mélange de vérités et de mensonges.  La seule religion qui a été préservée et qui prêche toujours le même message apporté par tous les prophètes est l’islam, la seule religion véridique, qui gère toutes les sphères de la vie humaine, englobant le domaine religieux, les considérations morales, le développement harmonieux de la société et l’épanouissement personnel des individus, et il est du devoir de chaque être humain d’étudier cette religion afin de s’assurer de son caractère véridique, puis de la pratiquer et d’en faire un mode de vie

Vendredi 10 décembre 2010 à 14:17


Souvent, lorsqu’on discute de religion, on entend des affirmations comme: « Personne n’a le droit de juger les croyances des autres » ou « la religion est une affaire privée » ou encore « on ne peut dire que telle ou telle croyance est bonne ou mauvaise ».  Au cours de l’histoire, les sociétés humaines ont fondé leurs lois et leur éthique sur des « vérités absolues » qu’elles ont jugées « bonnes », et cela est dû soit à l’existence d’un texte extérieur qu’elles ont  considéré comme suprême, soit à un trait inné de la nature humaine qui permet de déterminer que certaines choses sont bonnes et d’autres mauvaises.  En effet, tous les humains disposent, à la base, d’une certaine dose de jugement qui leur permet de discerner le bien du mal.  Par exemple, tous les humains laissés à eux-mêmes et dont l’esprit n’a pas été perverti verront naturellement l’urine et les matières fécales comme sales et répugnantes.  De même, certaines actions comme voler, tuer ou mentir sont universellement reconnues comme mauvaises, alors que la vérité, la sincérité et l’honneur sont tenus en estime.  Cela résulte d’un trait inné chez les humains, mais comme nous l’avons mentionné plus haut, il demeure limité.

 

Lorsque des gens disent qu’on n’a pas le droit de juger les croyances ou les actions des autres, ils se contredisent en fait eux-mêmes.  La plupart d’entre eux, par exemple, ne trouveraient pas acceptable de tuer des bébés ou de se suicider.  Mais lorsque l’on étudie certaines sociétés pratiquant certaines religions, comme en Amérique centrale, on découvre que l’infanticide y était perçu comme un moyen de se rapprocher des dieux.  Aujourd’hui encore, chez les hindous, on voit d’un bon œil qu’une femme se suicide après le décès de son mari.  Si on considère que la religion est du ressort de chaque individu et que personne n’a le droit de s’interposer ou de juger, alors il faudrait permettre aux gens qui pensent qu’il est acceptable et bien vu de le faire de tuer des bébés, et il faudrait s’abstenir de juger cet acte comme mauvais.

Islam - by Country:

File:Islam-by-country-smooth.png

Si on ramenait cela à un niveau individuel, on verrait que toute personne possède sa propre perception du bien et du mal et que cette perception est fondée soit sur la religion, soit sur les lois et la législation en vigueur, soit sur la culture ou sur les choix individuels.  Quelqu’un peut penser qu’il est parfaitement acceptable de commettre l’adultère alors que quelqu’un d’autre peut penser que c’est mal. Certains peuvent penser qu’il est permis de s’adonner à la drogue et aux narcotiques car ils ne mettent en jeu que leur propre corps, alors que d’autres pensent que c’est un délit criminel puni par la loi.  Dans un tel contexte, personne ne pourrait différencier avec certitude le bien du mal, et chacun en serait réduit à croire et à pratiquer par lui-même ce qu’il perçoit comme étant « correct ».

copy-2-of-copy-of-d8a7d984d982d8b1d8a2d986-d8a7d984d983d8b1d98ad985

Une société  basée sur cela serait vouée à l’anarchie. Aucune loi ne pourrait être promulguée ni appliquée, car toute loi est basée sur le fait que certaines choses sont bonnes et d’autres non.  On peut postuler que certaines vérités font l’unanimité chez tous les humains et qu’on peut les regrouper pour en faire des éléments universels de législation.  Cela est vrai jusqu’à un certain point, car tel que mentionné plus haut, tous les humains possèdent par nature un critère de référence inné leur permettant de différencier entre le bien et le mal.  Mais souvent, cette capacité de discernement se corrompt sous l’influence de l’environnement et de facteurs psychologiques et religieux, ce qui fait que certains actes qui étaient perçus comme mauvais ou immoraux sont plus tard considérés comme sains et acceptables; et certaines choses qui vont à l’encontre de la nature humaine sont perçues comme les clés du salut.  Cela est clairement observable dans les sociétés démocratiques qui fondent leurs lois sur le système de la majorité.  Plusieurs choses qui, par le passé, étaient considérées comme totalement absurdes ou immorales sont maintenant socialement acceptées, à tel point, d’ailleurs, que si quelqu’un soutient une opinion divergente sur un sujet, il est considéré comme un paria.

copy-2-of-holy-quran1

C’est pourquoi les humains ne peuvent légiférer d’eux-mêmes sur ce qui est bon et convenable et sur ce qui ne l’est pas.  Même au sein de sociétés issues d’une même religion, qui ont déjà instauré le principe de séparation de la religion de l’État et qui s’entendent sur les éléments qu’ils ont sauvegardé de leur religion, les divergences sont énormes lorsqu’il s’agit de déterminer ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas.  Ce qui est considéré comme l’âge du consentement légal pour une relation sexuelle en France devient un viol de mineure aux États-Unis.  L’avortement est légal dans un pays, mais considéré comme un crime dans un autre.  Et alors que l’homosexualité est vue comme un mode de vie légitime dans une société, elle est considérée comme un péché majeur dans une autre.

13

Donc si nous disons que la vérité est unique et absolue et qu’elle n’est pas relative à chaque individu ou société, la question suivante est : quels sont les principes moraux à partir desquels la vérité peut se manifester et qui devrait les déterminer?  Quelles sont les lois qui devraient régir la société?  Doivent-elles être établies par des juges et des avocats ayant atteint un certain niveau d’«illumination légale», par des politiciens dont les décisions sont souvent dictées par leurs propres intérêts et ceux de leur pays, ou encore par des philosophes qui auraient découvert les vérités universelles par la contemplation?   Tel que mentionné plus haut, les humains sont incapables de décider de ces choses par eux-mêmes sans aboutir à des résultats catastrophiques, comme nous pouvons le constater aujourd’hui dans nombre de sociétés minées par toutes sorte de maux.  Le Seul qui puisse s’arroger le droit de légiférer sur le bien et le mal est Celui qui nous a créés et qui sait ce qu’il y a de mieux pour nous, à savoir Dieu Tout-puissant.  C’est Lui qui a créé ce monde et c’est Lui qui a établi la balance de la justice.  Dieu est Parfait, Il est dépourvu de toute imperfection.
Ici, nous avons surtout traité des questions de croyance qui font intervenir la moralité et l’action, mais plus importantes encore sont les croyances relatives à Dieu, et cela sera traité dans l’article suivant.

http://www.islamreligion.com/fr/articles/8/

<< Page précédente | 1 | Page suivante >>

Créer un podcast